Comment reconnaître ces tensions invisibles qui empoisonnent vos relations ? Découvrez les signaux d'alerte dans la communication, les comportements et votre corps, et apprenez à identifier votre rôle dans cette dynamique silencieuse.
Description
Pourquoi cette tension sourde persiste alors que tout semble calme en surface ? Un conflit latent n'est pas l'absence de conflit, c'est une cocotte-minute qui accumule la pression en silence.
Dans cet épisode, vous allez découvrir pourquoi certains conflits restent invisibles mais causent pourtant des dégâts considérables. Vous comprendrez les quatre couches d'enjeux qui se superposent dans ces situations complexes et comment identifier si vous créez, subissez ou maintenez cette fausse paix.
Ce que cet épisode va révéler :
♣ La mécanique psychologique derrière l'évitement du conflit
♣ Les trois profils types face au conflit latent
♣ Les signaux concrets dans votre communication, vos comportements et votre corps
♣ Des stratégies différenciées selon votre rôle dans le système
Vous vous reconnaîtrez peut-être dans :
- Celui qui préfère se taire pour maintenir la paix
- Celui qui ressent la tension mais se heurte au déni
- Celui qui refuse de voir pour ne pas perdre le contrôle
Un épisode essentiel si :
• Vous sentez qu'il y a un problème mais personne n'en parle • Vous accumulez les frustrations sans oser les exprimer
• Vous développez des symptômes physiques face à certaines situations
• Vous voulez comprendre pourquoi l'atmosphère est pesante alors qu'il ne se passe "rien"
ATTENTION : Les conflits latents ont des conséquences réelles sur votre santé, vos relations et votre performance, même s'ils restent invisibles.
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Transcription
La fausse paix : comprendre les conflits latents qui empoisonnent nos vies
Bienvenue dans cet épisode d'Au cœur du conflit. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière ces situations où tout semble calme en surface, mais où une tension sourde gronde en profondeur. Ces conflits latents, ces fausses paix qui empoisonnent nos vies sans qu'on s'en rende compte.
Points clés de cet épisode
[00:00:24] Qu'est-ce qu'un conflit latent ?
La cocotte-minute relationnelle qui accumulate la pression en silence
[00:01:01] Pourquoi c'est si complexe à démêler
Les quatre couches d'enjeux qui s'entremêlent : fond, relationnel, identitaire et pouvoir
[00:03:44] Qui crée et qui subit ces conflits ?
Comprendre les trois profils pour identifier votre rôle
[00:04:19] Celui qui fuit le conflit
Schémas de vie, traumas relationnels et tempérament : les trois raisons de l'évitement
[00:06:49] Celui qui subit la tension
Le baromètre sensible face au mur de silence
[00:08:47] Les signes concrets à repérer
Dans la communication, les comportements, l'atmosphère et votre corps
[00:12:42] Comment en sortir selon votre rôle
Stratégies différenciées : auto-observation, micro-courage ou création de sécurité
[00:16:55] Exemples concrets
L'associé silencieux, la belle-famille toxique et l'équipe qui coule
[00:21:07] Exercice pratique
Un diagnostic en trois questions pour identifier où vous en êtes
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Qu'est-ce qu'un conflit latent et pourquoi est-ce crucial de le comprendre ?
Imaginez une cocotte-minute sur le feu. Au début, tout est silencieux, l'eau chauffe, la pression monte, mais rien ne se passe. De l'extérieur, elle est immobile, inoffensive. C'est exactement ça, un conflit latent.
Un conflit latent, c'est une accumulation de désaccords, de non-dits, de frustrations rentrées, de besoins ignorés qui créent une pression interne invisible mais bien réelle.
Ce n'est pas un conflit ouvert, c'est son contraire. C'est un conflit qui se nourrit de silence, d'évitement, de non-dits.
Prenez cette réunion où tout le monde acquiesce mais où personne n'est vraiment d'accord. Ce repas de famille où l'on évite soigneusement le sujet qui fâche. Ce couple qui ne se dispute jamais mais qui ne partage plus rien d'essentiel.
Le danger, c'est qu'on s'habitue à cette tension. On se dit "pas de vague, tout va bien". Mais la pression continue de monter en silence, et un jour, pour une broutille, le couvercle explose. Les dégâts sont alors bien plus importants que si l'on avait laissé sortir un peu de vapeur régulièrement.
Pourquoi ces conflits sont-ils si complexes ?
Un conflit latent, ce n'est jamais juste un problème, c'est un entremêlement.
Chez RESOVCO, nous observons systématiquement quatre couches qui se superposent :
- Un enjeu de fond : le sujet visible (la stratégie du projet, la répartition des tâches, le choix d'une école)
- Un enjeu relationnel : comment on se parle, la confiance est-elle là, les non-dits et leur historique pèsent-ils ? Se sent-on écoutés, respectés ?
- Un enjeu identitaire : ce que ça dit de moi, mon besoin de reconnaissance est-il satisfait, mes valeurs sont-elles respectées ?
- Un enjeu de pouvoir : qui décide et comment, les règles du jeu sont-elles justes, qui a le dernier mot, y a-t-il un déséquilibre qui me menace ?
Vous comprenez maintenant pourquoi c'est si difficile à démêler ? Les enjeux profonds, psychologiques, émotionnels, identitaires sont le véritable carburant du conflit. Le silence n'est qu'un symptôme.
C'est pour ça que l'analyse est fondamentale. Elle détermine tout ce qui suit. Sans cette compréhension en profondeur, on reste bloqué.
Qui est concerné par ces conflits latents ?
La réalité, c'est que nous jouons tous différents rôles selon les contextes. Vous n'êtes pas enfermés dans une seule posture. Comprendre ces rôles, c'est déjà commencer à en sortir.
Si vous êtes celui qui fuit le conflit
Vous vous reconnaîtrez peut-être dans ce profil : vous pensez que le conflit est négatif, vous préférez prendre sur vous, sacrifier vos besoins pour maintenir une paix apparente.
Mais pourquoi ? Selon notre expérience, il y a trois grandes raisons qui s'entremêlent :
1. Vos schémas de vie créés depuis l'enfance
Si vous avez grandi dans une famille où les conflits étaient soit violents, soit totalement tabous, vous avez intégré que le conflit est dangereux. Vous avez appris à vous taire pour vous protéger. C'est ce qu'on appelle un schéma d'assujettissement ou de sacrifice de soi.
Ces schémas sont inconscients. Ils fonctionnent en pilote automatique. Dès qu'une tension pointe, votre cerveau vous dit "danger, tais-toi, fais profil bas".
2. Vos traumas relationnels
Peut-être avez-vous vécu une explosion relationnelle qui vous a marqué : une rupture violente, un conflit professionnel qui a dégénéré, une dispute familiale aux conséquences dramatiques.
Depuis, votre système nerveux est en alerte. Il a encodé : conflit = destruction. Alors il fait tout pour éviter de revivre ça. C'est une réaction de survie, mais cette protection devient une prison.
3. Votre tempérament
Si vous êtes une personne hautement sensible, le conflit peut vous submerger émotionnellement. Votre système nerveux capte toutes les tensions, tous les non-dits. C'est épuisant. Alors vous fuyez pour vous protéger de cette intensité.
Les menaces que vous ressentez, même inconsciemment :
- La peur du rejet : si je dis ce que je pense, on va me rejeter
- La peur de l'abandon : si je crée des vagues, je vais perdre cette personne
- La peur de votre propre colère : si je commence, je ne pourrai plus m'arrêter
- La peur de détruire la relation : mieux vaut se taire que tout casser
Si vous subissez le conflit latent créé par l'autre
Peut-être que vous n'êtes pas celui qui évite. Au contraire, vous êtes celui qui ressent la tension, qui la voit, mais qui se heurte à un mur de silence. Vous êtes ce qu'on appelle le baromètre sensible du système.
Vous captez tout : la tension dans l'air, les regards qui fuient, les silences lourds. Mais comme personne n'en parle, vous finissez par douter : "C'est peut-être moi qui imagine des choses."
Non, vous n'imaginez rien. Vous êtes le détecteur de fumée qui sonne l'alarme. Le problème, c'est que les autres ont débranché leur détecteur pour ne pas l'entendre.
Ce que vous subissez concrètement :
Vous portez l'émotion que l'autre refuse de porter
Vous vous épuisez à essayer de comprendre ce qui ne va pas
On vous fait croire que vous êtes trop sensible, trop susceptible
Vous finissez par douter de votre propre perception
Vous développez une fatigue chronique, de l'irritabilité, des symptômes physiques
C'est ce qu'on appelle un système sous tension. Et dans un conflit complexe, cette tension a des répercussions sur tous les plans : psychologique, émotionnel, identitaire, relationnel, et finalement, même matériel et organisationnel.
Si vous êtes le gardien du statu quo
C'est le troisième profil. Peut-être êtes-vous en position de pouvoir : chef de famille, dirigeant, manager. Et peut-être décrétez-vous que tout va bien. Vous refusez de voir les signaux de détresse autour de vous.
Pourquoi ? Parce que reconnaître le conflit, ce serait admettre un échec, perdre le contrôle, ouvrir la boîte de Pandore. Alors vous minimisez, vous rationalisez, vous détournez le regard. Mais cette stratégie a un coût, pour vous et pour le système entier.
⚠️ Ces rôles ne sont pas figés. Vous pouvez être le baromètre sensible au travail et le gardien du statu quo en famille. L'important, c'est de reconnaître quel rôle vous jouez dans quelle situation.
Quels sont les signes concrets d'un conflit latent ?
Puisqu'il n'y a pas de cri, comment savoir ? Les signes se manifestent sur trois niveaux, et ils sont toujours présents.
Dans la communication
- Le silence : des personnes qui se parlaient beaucoup n'échangent plus que le strict minimum. "Tu peux me passer le sel ?" "Le rapport est sur ton bureau." C'est tout.
- L'évitement : on change de trottoir quand on voit la personne, on prend un café exactement quand l'autre arrive à la machine, on répond au message avec des heures de décalage.
- La communication passive-agressive : le sarcasme, l'ironie mordante, les oublis répétés, les compliments ambigus. "Pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude, tu t'en es bien sorti." C'est de l'hostilité déguisée. On exprime son ressentiment sans en prendre la responsabilité.
- Les généralisations toxiques : "De toute façon, c'est toujours pareil avec toi" ou "Personne ne fait jamais d'effort ici". "C'est toujours" et "c'est jamais" sont le signe d'un stock de griefs non-exprimés qui débordent.
Dans les comportements
- La rigidité : tout est procédure, aucune souplesse, chacun reste dans sa case. Cette formalité excessive est un rempart pour éviter toute interaction personnelle.
- La formation de clans : le système se fracture, des sous-groupes se créent, les messes basses, les déjeuners où certains sont systématiquement exclus.
- La chute de la coopération : chacun pour soi, l'entraide disparaît, l'énergie collective s'effondre, la performance empâtit directement.
- Le désengagement : une personne autrefois motrice devient apathique, fait le strict minimum, elle a perdu toute motivation.
Dans l'atmosphère et dans votre corps
Il y a les signes que personne ne voit mais que tout le monde ressent :
- La tension palpable : cette sensation qu'on pourrait couper l'ambiance au couteau, un silence lourd où chacun retient sa respiration.
- Le manque de joie : les rires se font rares, la spontanéité a disparu, les moments conviviaux semblent forcés.
- La fatigue émotionnelle chronique : vivre dans un conflit latent, c'est vivre en hyper-vigilance permanente.
Votre corps ne ment jamais : mâchoire serrée, boule au ventre, épaules tendues, troubles du sommeil, maux de tête. C'est votre sismographe personnel qui vous dit "alerte, système en souffrance".
Comment en sortir selon votre rôle ?
Que faire maintenant que vous avez identifié le conflit latent ? La stratégie n'est pas la même selon votre rôle dans le système.
Si vous êtes celui qui crée le conflit latent par évitement
Première chose : arrêtez de vous juger. Vous n'êtes pas mauvais ou faible. Vous avez développé cette stratégie pour vous protéger. C'était adapté à un moment. Maintenant, elle vous coûte trop cher.
Première étape : l'auto-observation
Demandez-vous : qu'est-ce que j'évite exactement ? Pas ce que vous devriez dire, ce que vous évitez vraiment. La peur derrière, la menace ressentie.
Par exemple : "J'évite de dire que je me sens dévalorisé parce que j'ai peur qu'on me confirme que je ne suis pas à la hauteur." "J'évite de dire non parce que j'ai peur d'être rejeté."
Vous voyez, on est au cœur du mécanisme psychologique.
Deuxième étape : le micro-courage
N'essayez pas la grande conversation qui va tout régler, ça ne marche jamais. Allez-y petit. Un acte minuscule mais qui brise le schéma :
Posez une question ouverte en réunion au lieu de rester silencieux
Partagez une observation factuelle : "J'ai remarqué que nous n'avons pas déjeuné ensemble depuis un mois"
Exprimez un ressenti simple avec "je" : "Je me sens un peu perdu avec cette décision"
Une veilleuse dans le noir, pas une bombe.
⚠️ Dans les conflits complexes, identifier le bon micro-courage au bon moment, c'est un art. C'est souvent là qu'un regard extérieur, un médiateur, un coach, fait toute la différence. Si vous êtes dans ces situations, il y a souvent des schémas derrière, des histoires de vie, peut-être un tempérament, et tout ça est difficile à solutionner seul. Un accompagnement est souvent nécessaire.
Si vous subissez le conflit latent face à quelqu'un qui évite
Votre défi est différent. Vous ne pouvez pas forcer l'autre à parler, ça ne ferait que renforcer ses défenses.
Première étape : créer un espace de sécurité
L'autre évite parce qu'il a peur. Peur de votre réaction, peur de sa propre réaction, peur de détruire la relation. Alors montrez-lui que le désaccord ne signifie pas la rupture.
Comment ?
Proposez des moments de connexion sans enjeu, juste être ensemble, sans parler du problème
Nommez votre intention : "J'aimerais qu'on puisse parler de ce qui nous préoccupe, sans que ce soit une dispute"
Faites des petits gestes qui montrent que le lien est toujours là
Deuxième étape : dépersonnalisez le problème
Tant que le problème c'est "toi" ou "moi", le système est bloqué. Alors mettez le problème sur la table, comme un objet extérieur qu'on regarde ensemble.
Au lieu de dire "Tu ne communiques pas assez", dites "Je crois qu'on a un problème dans notre façon de faire circuler l'information. Comment est-ce qu'on pourrait l'améliorer ensemble ?"
Vous ne parlez plus de la personne, vous parlez du processus. Ça change tout.
Troisième étape : acceptez votre limite
Vous ne pouvez pas changer l'autre. Vous pouvez créer des conditions favorables, proposer, inviter, mais vous ne pouvez pas forcer.
Si l'autre persiste dans l'évitement malgré vos tentatives, si le système reste bloqué, c'est là qu'il faut envisager un accompagnement extérieur. Un médiateur, quelqu'un qui voit ce que vous ne voyez plus.
Quelques exemples concrets
Exemple 1 : L'associé silencieux
Marie et Thomas sont associés depuis cinq ans. Ça marchait bien. Puis Marie a remarqué que Thomas répondait de moins en moins à ses messages, seulement le strict minimum. Plus de déjeuner, plus d'échanges spontanés.
En surface, l'enjeu c'est la communication professionnelle. Au cœur, Thomas se sent dévalorisé parce que Marie prend toutes les décisions stratégiques sans le consulter (enjeu de reconnaissance). Il a peur de lui dire parce qu'ils sont amis depuis vingt ans et qu'il ne veut pas détuire cette amitié (enjeu relationnel et identitaire). Alors il se tait, il s'éloigne, le conflit devient latent.
Résultat : l'entreprise empâtit, la performance chute et l'amitié se délite quand même, mais en silence. Marie, elle, sent la tension mais ne comprend pas. Elle est le baromètre sensible qui subit. Thomas est celui qui fuit par peur.
Exemple 2 : La belle-famille toxique
Sophie participe au repas de famille chaque dimanche. En apparence, tout va bien. Mais elle ressent une tension palpable. Les remarques passives-agressives de sa belle-mère. Le silence lourd de son mari, qui ne prend jamais sa défense.
Sophie ose enfin en parler à son mari. Réponse : "Mais non, tout va bien. Tu es trop sensible."
Vous voyez le schéma : Sophie est le baromètre, elle capte la tension. Son mari est le gardien du statu quo, il refuse de voir pour maintenir une paix apparente. Sa mère, elle, exprime son hostilité de façon détournée.
Résultat : Sophie développe des maux de ventre avant chaque repas. Elle s'épuise à porter seule l'émotion que personne ne veut nommer. Le couple se fragilise.
Exemple 3 : L'équipe qui coule
Dans une PME de 12 personnes, le dirigeant remarque que la performance baisse. Les gens arrivent à l'heure pile et partent à l'heure pile. Plus de moments informels, des clans se forment. L'ambiance est glaciale. Il décrète : "Tout va bien, c'est juste un passage à vide."
Mais en creusant, car oui, il a fini par faire appel à un médiateur, on découvre quatre couches :
Enjeu de fond : désaccords sur la stratégie commerciale
Enjeu relationnel : manque de confiance suite à une décision unilatérale du dirigeant dans le passé
Enjeu identitaire : les commerciaux ne se sentent plus reconnus pour leur expertise
Enjeu de pouvoir : les règles décisionnelles ont changé sans consultation
Le conflit était latent depuis huit mois. La cocotte était à deux doigts d'exploser.
Ce cas illustre parfaitement pourquoi l'analyse est fondamentale. Sans décortiquer ces quatre couches, impossible de résoudre quoi que ce soit. On reste en surface, on rate le train.
Un exercice pratique : diagnostic en trois questions
Comme toujours, je vais vous donner une action concrète. Mais avant, je veux que vous compreniez quelque chose d'essentiel.
Dans les conflits complexes, ceux où plusieurs enjeux s'entremêlent, ceux où il y a des schémas profonds, des traumas, des tempéraments qui se heurtent, il est très difficile de démêler tout ça seul, encore plus si le conflit est latent.
L'analyse nécessite un regard extérieur qui s'y connaît, quelqu'un qui voit le système en entier, qui identifie les dynamiques invisibles car il en a l'habitude, qui vous aide à choisir la bonne action au bon moment.
C'est exactement ce que nous faisons chez RESOVCO en analyse, coaching et médiation. Nous aidons à mettre au jour ces éléments invisibles mais cruciaux. Car même si les conflits sont latents, les problèmes persistent et surtout, les problèmes ont des conséquences néfastes.
L'exercice :
Prenez une situation où vous sentez qu'il y a un conflit latent et posez-vous ces trois questions par écrit :
- Qu'est-ce que j'évite de dire exactement ? Pas ce que vous devriez dire, ce que vous gardez vraiment pour vous. Listez trois choses concrètes.
- De quoi ai-je peur si je le disais ? Identifiez la menace ressentie. Rejet ? Abandon ? Colère ? Destruction ?
- Comment mon corps réagit-il à cette situation ? Mâchoire serrée, boule au ventre, fatigue. Votre corps est votre meilleur détecteur.
Cet exercice vous donnera une première cartographie, une première prise de conscience. Mais ensuite, si vous reconnaissez que c'est complexe, que plusieurs enjeux s'entremêlent, que vous tournez en rond, contactez un professionnel. Sérieusement, n'attendez pas l'explosion.
Récapitulatif
Récapitulons ce qu'on a vu aujourd'hui :
Un conflit latent, c'est une cocotte-minute. La pression monte en silence jusqu'à l'explosion.
Ces conflits sont complexes parce qu'ils mêlent de nombreux enjeux : enjeu de fond, enjeu relationnel, enjeu identitaire et enjeu de pouvoir, auxquels peuvent s'ajouter encore d'autres enjeux.
Vous pouvez être celui qui fuit à cause de vos schémas, traumas ou tempérament.
Vous pouvez être celui qui subit, le baromètre sensible.
Ou bien vous pouvez être le gardien du statu quo qui refuse de voir.
Des signaux sont toujours là : dans la communication, les comportements, l'atmosphère et dans votre corps.
La stratégie pour en sortir dépend de votre rôle : auto-observation et micro-courage si vous fuyez, création de sécurité et dépersonnalisation si vous subissez.
Une dernière chose : un conflit latent n'est pas une fatalité. C'est un signal d'alarme intelligent qui vous dit qu'un système a besoin d'évoluer. L'ignorer, c'est prendre le risque d'une implosion. Y prêter attention avec courage et lucidité, c'est permettre à la relation et au système de grandir, de devenir plus authentique, plus robuste.
Il y a quelque chose à faire de cette crise latente.
Si vous sentez qu'un conflit latent empoisonne votre vie professionnelle ou personnelle, et que vous n'arrivez pas à démêler ça tout seul, n'hésitez pas à nous contacter chez RESOVCO. Nous proposons des accompagnements personnalisés en coaching et médiation qui vous aident à faire cette analyse en profondeur.
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Si vous avez des questions, des situations dont vous aimeriez qu'on parle dans un prochain épisode, écrivez-nous. Vos questions nourrissent notre réflexion.
Dans notre prochain épisode, nous plongerons dans la peur du conflit. D'où vient-elle ? Comment elle nous paralyse ? Et comment la traverser ? Nous avions déjà abordé le sujet des peurs, mais vous verrez, cette peur du conflit, elle est très fréquente. Et ça va être passionnant.
Merci de votre écoute. À très bientôt.
Karine BIAVA - RESOVCO (2025)
Consultante, coach et médiatrice en résolution de conflits
RESOV'CO Cabinet de Conseils et de Coaching en gestion de conflits – Cabinet de Médiation
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